En novembre, le Cardinal Barbarin a lancé un appel aux chrétiens de Lyon :

« Du 5 au 8 décembre 4 millions de personnes visiteront notre ville. Qui leur dira l’amour de Dieu, qui leur dira la présence maternelle de Marie sur notre ville ? J’ai besoin de vous pour que nos églises soient ouvertes pour que nous puissions accueillir, écouter, annoncer le Christ et la joie de son Évangile, prier… Je vous invite à devenir missionnaire du 8 pour qu’au cœur de cette fête populaire et religieuse, nous annoncions la bonne nouvelle à tous nos visiteurs. »

La fraternité d’Oullins a répondu à cet appel en participant à l’accueil dans l’église St Bonaventure. Fanny en témoigne :

Le flot de touristes se déverse sur Lyon pour venir assister à la belle fête des lumières. Et nous voilà à notre tour plongées dans la foule, la ville illuminée. L’insigne brille sur la colline de Fourvière : « Merci Marie ». Elle rappelle à ceux qui l’auraient oublié qu’avant d’être une fête où se mêlent créations lumineuses originales et prouesses techniques, c’est avant tout un merci immense que l’on adresse à Marie pour sa protection maternelle, pour sa présence. L’Avent est commencé, Marie a dit « oui » et elle portera Dieu au monde. Il y a tant de mystère au-delà de nos pauvres mots ! Croyants fervents ou non, catholiques ou non, beaucoup sont touchés par la figure de Marie. Femme, épouse, mère, elle inspire douceur et confiance dans ce monde si souvent rude et en perte de repères.

Être « missionnaire du 8 », une présence de foi en cette fête qui s’est tant commercialisée. C’est au sanctuaire de St Bonaventure que nous vivrons cette mission. Les unes accueillent celles qui souhaitent écrire une intention de prière, d’autres sont à l’entrée de l’église, d’autres encore accompagnent les personnes qui le souhaitent pour déposer un lumignon dans la chapelle de la Vierge. Proposition leur est faite de prier avec elles si elles le désirent. Les bougies déposées vont reproduire « Merci Marie ». C’est l’occasion de beaux échanges, parfois étonnants, toujours très profonds et enrichissants.Dans le sanctuaire, ce vendredi 5 décembre, une chorale de femmes se donne à fond : répertoire profane et religieux, chants du monde.

Une ambiance chaleureuse règne. Avec Odile, nous nous tenons dans la chapelle de la Vierge. Avec nos immenses tee-shirts « Merci Marie » et notre petit badge de St Bonaventure, impossible de nous rater ! Petit à petit, les personnes arrivent, bougies en main, et se rendent au pied de la statue de Marie. Par terre, quelques lumignons brillent déjà.

Un jeune couple arrive, à peine plus de 20 ans. Je les accompagne déposer leur lumignon. Ils se regardent tendrement en souriant, main dans la main. Je leur demande « Souhaitez-vous que je prie avec vous ? » Réponse étonnante de Thibault, le jeune homme : « Oui, on veut bien, mais… Est-ce que vous pouvez prier vous, parce qu’on ne sait pas faire ? » J’acquiesce avec joie. « C’est possible de prier pour l’amour ? » demande-t-il tout sourire en me présentant son amie Ling. Pour eux, pour leur amour, et pour « celui du petit Jésus aussi », ajoute-t-il enjoué. Les cœurs sont des mystères. Que sont-ils venus chercher ici ? Je n’ai fait que leur prêter mes mots le temps d’une prière confiante ; toi Marie, accompagne-les. Puissent-ils découvrir dans leur vie la présence de ce Dieu tout Amour, source de ce qui les unit.Merci Seigneur, quelle joie d’être témoin de ces cœurs assoiffés de lumière qui se laissent guider vers Toi sans même le savoir.

Fanny, Oullins