jeudi, 02 août 2018 00:00

Une marche en pleine nature pour redécouvrir son baptême

Nous étions trois sœurs franciscaines de trois congrégations différentes à participer à la marche retraite de ce diocèse. Nous connaissant déjà par le biais de l’interjuniorat franciscain, c’était pour nous une joyeuse occasion de nous retrouver, et de vivre un temps de mission ensemble. Nous avons vécu un beau temps de fraternité, ainsi qu’avec tous les participants de la marche retraite.

Dans un premier temps, nous avons fait connaissance avec toute l’équipe organisatrice de ce projet. Monseigneur Dominique Blanchet, évêque du diocèse de Belfort Montbéliard qui en a eu l’initiative, nous a guidés pendant ces cinq jours. Il nous a enseignés à partir du fil rouge de sa lettre pastorale sur le baptême, publiée cette année . Simone et Jean-Marie Heller (lui est diacre et elle laïque en mission ecclésiale) ont assuré la coordination, ayant notamment fait du début à la fin le lien avec chacune des paroisses qui nous accueillaient : chaque village s’était ensuite organisé de manière autonome pour organiser l’accueil sur place en fonction des inscriptions (hébergement, repas, lieux pour prier, manger et vivre la veillée). Les sœurs Amantes de la Croix, quatre missionnaires vietnamiennes au service de ce diocèse, animaient les laudes chaque matin. Nous, nous animions les veillées.

Nous avons été frappées par la mobilisation des personnes pour nous accueillir, et par la qualité, la joie, la simplicité et la générosité de leur hospitalité. Le groupe de marcheurs a changé chaque jour : un noyau d’une vingtaine de personnes, venues de différents endroits du diocèse, marchait les cinq jours, puis chaque jour s’adjoignaient de nouvelles personnes. Cela nous a donné de vivre une fraternité très ouverte, intergénérationnelle, y compris avec ceux qui nous accueillaient chaque jour. Finalement, c’est un peu l’expérience des premières communautés chrétiennes que nous avons vécue : " Ils étaient assidus à l’enseignement des Apôtres et à la communion fraternelle, à la fraction du pain et aux prières. Chaque jour, d’un même cœur, ils fréquentaient assidûment le Temple, ils rompaient le pain dans les maisons, ils prenaient leurs repas avec allégresse et simplicité de cœur ; ils louaient Dieu et avaient la faveur du peuple tout entier. Chaque jour, le Seigneur leur adjoignait ceux qui allaient être sauvés." (Actes des apôtres, 2)


A travers notre marche nous avons aussi découvert la réalité de ce récent diocèse (37 ans), composé de 3 départements (le Territoire de Belfort et une partie du Doubs et de la Haute-Saône). C’est une terre chargée d’histoire : notamment avec le souvenir encore très prégnant des guerres entre la France et l’Allemagne depuis 1870 et un œcuménisme très vivant. De nombreuses chapelles servent à la fois pour le culte catholique et le culte protestant.
Les veillées que nous animions suivaient le thème de la retraite, au rythme des 5 grandes parties de la lettre pastorale du diocèse. Nous y avons proposé différentes démarches : des témoignages chaque soir, planter une graine dans la terre, une mise en scène du loup de Gubbio et un petit triduum pascal avec une veillée eucharistique, une veillée de réconciliation autour de la croix et une veillée de résurrection au cours de laquelle nous nous sommes transmis des paroles de la Bible en nous échangeant nos lumignons allumés au cierge pascal, dans un doux « murmure biblique ».

  

Pour nous trois, cela a été une très belle expérience d’itinérance, certes différente de celle que nous avions imaginée, mais réellement une expérience de « sortie » : partir pour une terre inconnue, entrer dans une organisation, aller à la rencontre de chrétiens que nous ne côtoyons pas habituellement (du monde rural), nous laisser accueillir par nos hôtes le soir, bénir Dieu pour la joie du partage, accueillir l’imprévu du jour… et recevoir au centuple en retour.

 

Pour finir, un fioretti :
Au cours de la marche nous avons contemplé la création, et goûté avec joie la présence de frère Soleil… Un matin Sœur pluie a souhaité nous accompagner. L’évêque nous a alors proposé d’entonner un chant franciscain pour nous donner du courage. Le temps de chanter trois fois le refrain « laudato si », … et la pluie s’est arrêtée !
Loué sois-tu mon Seigneur pour tout ce que tu nous as donné de vivre cette semaine !

Claire Dupont, Petite Sœur de Saint François d’Assise
Magali Jaulin, Franciscaine Missionnaire de Marie
Elisabeth Desportes, Sœur de Saint François d’Assise

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